GIGN, RAID, BRI : quelles différences ?

Ils sont vêtus de noir, armés, cagoulés et casqués, et ils envahissent les images des chaînes d’information à chaque période d’attentat ou situation de crise. Ce sont les hommes du GIGN, du RAID, ou de la BRI, les forces d’intervention d’élite françaises. Ces trois unités ont en commun d’intervenir dans des situations de crise comme des prises d’otages, des attentats…

Mais leur fonctionnement et leurs missions diffèrent. Police, gendarmerie, chaque unité a sa force d’intervention. Petit rappel sur les attributions de ces unités d’élite françaises.


  • BRI

La Brigade de recherche et d’intervention (BRI) est la plus ancienne des forces spéciales d’intervention. La première BRI est créée en 1964 à Paris. À partir de 1977, d’autres BRI sont créées dans de grandes villes de France. On en compte 15 aujourd’hui.

C’est une brigade de la direction régionale de la police judiciaire, directement rattachée à la préfecture de police de Paris. Initialement créée pour intervenir en soutien aux forces de police lors d’opérations sensibles, la BRI devient, à partir de 2015, une force d’intervention à part entière, au même titre que le GIGN et le RAID.

La différence avec ces deux corps d’élite est qu’elle est la seule à cumuler des fonctions judiciaires dans le cadre de ses interventions : la BRI est habilitée à mener des perquisitions de jour comme de nuit, elle peut placer des suspects en garde à vue, réaliser des filatures, mettre des suspects sur écoute etc.

  • RAID

Le RAID (Recherche, Assistance, Intervention, Dissuasion) est une unité de la police nationale créée en 1985 pour lutter contre le grand banditisme, la criminalité organisée et le terrorisme. Avant sa création, la police ne disposait pas d’une unité comparable au GIGN dans la gendarmerie, et devait s’appuyer sur des brigades régionales. Le RAID opère plutôt en zone urbaine. Il s’est distingué dans des opérations telles que la prise d’otages au palais de justice de Nantes, en décembre 1985, deux mois seulement après sa création, ou bien l’arrestation des chefs d’Action directe en 1987, la libération des enfants lors de la prise d’otages de “Human Bomb” en 1993, ou plus récemment la neutralisation de Mohammed Merah en 2012, ou leur intervention lors des attentats du Bataclan le 13 novembre 2015.

En mars 2017, les sept antennes régionales du GIPN de la métropole ont été intégrées au RAID : Bordeaux, Lyon, Lille, Marseille, Nice, Rennes et Strasbourg. Le GIPN ne concerne donc désormais plus que les territoires d’outre-mer. À la suite de cette fusion, les effectifs du RAID sont passés à 300 agents sur tout le territoire.

  • GIGN

Le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) est une unité d’élite de la gendarmerie nationale spécialisée dans la gestion de crise. Il a été créé en 1974 après la prise d’otages d’athlètes israéliens aux Jeux Olympiques de Munich. 

Placé sous commandement militaire, le GIGN intervient contre le terrorisme aérien, maritime et ferroviaire, contre le grand-banditisme, et pour la sécurité des intérêts vitaux de la nation.

Conformément à la répartition des compétences territoriales entre la police et la gendarmerie, le GIGN intervient plutôt en zone rurale. Il peut également agir à l’étranger : il a mené des actions en Libye, en Afghanistan ou en Côte d’Ivoire. 

Depuis 1994, avec le succès de son intervention dans la prise d’otages de l’avion Air France 8969 à Marignane, le GIGN est devenu une référence internationale. Ses nombreux succès au cours d’opérations devenues emblématiques ont fait de lui une unité reconnue comme étant l’une des plus efficaces au monde.

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